Bretagne Info Nautisme
© F. Maréchal / Stars & Métiers

CAP et Bac Pro au chevet des bateaux

A Etel, dans le Morbihan, le lycée Emile James est spécialisé dans la maintenance nautique. La profession vient y perfectionner ses salariés ; les adultes y trouvent des stages de formation continue. Les jeunes s'y construisent un parcours (presque) à la carte entre CAP, bac pro et formation complémentaire.

"En entretien et réparation des bateaux de plaisance, il faut accepter de bouger. Des emplois existent un peu partout, en Bretagne, sur la Côte d'Azur, en Guadeloupe..." Stéphane Rabot est le chef de travaux du (56). Si son voisin, le LP maritime, est plutôt branché pêche et cultures marines, le LP James est lui spécialisé carrosserie et maintenance nautique.

Trois mois de stage

Alexis est en CAP Réparation entretien des embarcations de plaisance. "Pendant mon stage de CAP, j'ai travaillé sur un "pêche-promenade", un petit bateau à moteur dont il fallait changer le boitier de commandes. J'ai aussi fait des vidanges, contrôlé des allumages, appliqué des antifouling... On s'occupe aussi bien du moteur que de la coque."
Maxime, lui-aussi en CAP, confirme. "J'ai choisi ce CAP par intérêt pour la mécanique et parce-que j'aime bien la mer. En fait, le travail est très varié. Pendant mon stage dans un chantier naval près de Vannes, j'ai pu participer à l'entretien pendant l'hivernage, à la manutention, aux opérations de nettoyage, à des dépannages sur des barges ostréicoles."

Moteur, coque, accastillage

"Avec le CAP, souligne le chef de travaux, les jeunes peuvent prendre en charge l'ensemble du navire : mécanique, coque, accastillage...jusqu'à la remorque qu'il peuvent réparer. Seule l'entretien des voiles n'est pas abordé." Les élèves apprennent les techniques de stratification pour réparer les coques en composites. Ils étudient les moteurs à deux et quatre temps, in-bord et hors-bord. Ils s'initient à l'électricité et à l'électronique embarquées. Diplôme en poche, ils seront amenés à intervenir sur différents types d'embarcations : voiliers, hors bord, pneumatiques, scooters des mers...
Si le CAP conduit plutôt à des emplois d'exécution, le bac professionnel Maintenance nautique permet de gagner en autonomie. "Le bachelier est capable d'utiliser des logiciels pour poser un diagnostic après essais et contrôles. Il peut établir un devis, expliquer une intervention, détailler une facturation."

Elargir l'horizon des élèves

CAP ou bac pro, au LP Emile James, "on essaie d'ouvrir l'esprit (et d'élargir l'horizon) des élèves". On propose visites et conférences sur les évolutions du secteur. On enseigne le respect de l'environnement, à travers la gestion des déchets par exemple. Les jeunes participent à la remise à flots de "Côte d'Or 2" avec Bertrand Quentin en vue de la Route du Rhum 2010. Certains contribuent à l'installation d'un atelier mécanique, avec télé-diagnostic via internet, pour des pêcheurs de Madagascar...
Ceux qui n'hésitent pas à s'éloigner de leur port d'attache trouvent un emploi sans trop de difficulté dans des chantiers de construction ou de réparation, des entreprises de location, chez des motoristes. "J'ai même eu une offre d'emploi en région parisienne pour la maintenance de péniches." Alexis et Maxime, eux, envisagent de continuer en bac pro.

Maintenance nautique : trois niveaux et des passerelles...


Niveau 5, c'est le CAP décrit ci-dessus. Accès après une 3e, 3e DP6, ou 3e Segpa. La formation dure 2 ans avec 12 semaines de stage en entreprise.
Au niveau 4, le bac pro Maintenance nautique. La formation dure 3 ans avec 22 semaines de stage. Accès après la 3e.
Des passerelles existent : du CAP vers la 2e année de bac pro, et de la 2de professionnelle vers le CAP.
Et, pour celles et ceux qui veulent se perfectionner, le LP James propose une FC (formation complémentaire) de niveau 4 "Réparateur des moteurs marins". On y entre après un bac pro (Maintenance nautique ou autre) ou un bac techno STI. La formation dure 1 an dont 20 semaines en entreprise. Source : Nadoz.org Plus d'infos sur http://lycee-emile-james.org/



page précédente