Bretagne Info Nautisme
© Yannick Le Gal / CRTB

Le tour du monde en 42 jours de François Garbart

19 décembre 2017
François Gabart a battu le record du tour du monde à la voile en solitaire. Le marin s’offre un nouveau record avec un tour du monde en moins de 43 jours. Foils et légéreté, compromis gagnant pour le trimaran MACIF!
Arrivée triomphal de François Gabart, le 17 décembre 2017 à Brest, bouclant son Tour du Monde en 42 jours 16 h 40 min
Tour du Monde en 42 jours 16 h 40 min par François Gabart / Macif

Skipper, compétiteur, ingénieur, François Gabart est tout à la fois.

Charentais d’origine, né le 23 mars 1983, il découvre l’univers maritime et le goût du voyage dès son plus jeune âge lors d’une transatlantique sur le voilier familial. Polyvalent, curieux, et touche-à-tout, il se révèle au grand public à la lumière de sa victoire sur le Vendée Globe 2012-2013, et est propulsé en l’espace de quelques années au rang des plus grands talents de la course au large.

Sa spécialité : le solitaire

Un art à part entière auquel il se consacre aujourd’hui avec professionnalisme, méthode et cette inaltérable fascination pour la compétition à la voile qui l’accompagne depuis l’enfance. C’est en effet en 1994, à l’âge de 11 ans, qu’il décroche ses premiers succès à la barre de son Optimist.
Il va ensuite passer d’un support à l’autre avec bonheur et réussite. 

À l’âge de 7 ans, lors d’une escale aux Etats-Unis ponctuant une année sabbatique en famille, François découvre l’Optimist. Il est conquis. Profondément marqué par ce voyage initiatique à la voile, dès son retour en Charente, il dispute ses premières régates. Les coupes et les médailles ne se font pas attendre pour ce compétiteur né, Champion de France d’Optimist en 1997. Deux ans plus tard, il remporte le titre en Moth Europe dériveur solitaire.

Vincent Lauriot-Prévost, l’architecte de VPLP, s’en réjouit : «Avec François, nous avions décidé de faire de ce bateau une première version intermédiaire entre ceux qui ne volent pas et ceux qui volent beaucoup. Son flotteur sous le vent sort de l’eau en s’appuyant sur un safran en T et un foil. Entre 15 et 20 % de sa coque centrale restent immergés. Il est simple, léger (14 tonnes, soit 2,5 tonnes de moins que les Ultims qui viennent de sortir) et moins puissant, donc moins compliqué à faire avancer et moins fatiguant dans les manœuvres. François l’a parfaitement maîtrisé». Alors que Thomas Coville affichait des scores aux alentours de 650 milles lors de ses belles journées de navigation, son successeur au palmarès planétaire approchait les 800 milles. D’où cet énorme écart à l’arrivée. «Ce qui m’impressionne, c’est son intelligence dès le départ du projet et dans la manière dont il l’a géré depuis pour arriver à maturité pour battre ce record, constate Lauriot-Prévost. Ce record, c’est le résultat d’une bonne alchimie entre un bon skipper, un bon routeur, une bonne équipe et un bon bateau.»

Site web Macif Course au large 


page précédente