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© Yannick Le Gal / CRTB

Jean-Luc Van Den Heede remporte la Golden Globe Race

30 janvier 2019
Après 7 mois en mer, le navigateur Jean-Luc Van Den Heede surnommé VDH a bouclé la Golden Globe Race, tour du monde en solitaire sans escale et à l’ancienne.
JLVDH
Jean-Luc van den Heede, 1er Golden Globe Race

 

Pour célébrer le premier tour du monde historique sans escale et en solitaire de Sir Robin Knox-Johnston en 313 jours  (1968/1969), une nouvelle course Golden Globe Race est parti le 1er juillet 2018 commémorant le 50ème anniversaire de cette épopée. 17 concurrents ont pris le départ de ce tour du monde par les trois grands caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn). Sans escale ni assistance, ni GPS, ni pilote automatique. Si les navigateurs possèdent balises de détresse et une impressionnante armada de matériel de sécurité, ils doivent se positionner uniquement à l’aide d’un sextant, mesurer leur vitesse avec un loch à la traîne (une hélice remorquée) et ne peuvent utiliser le téléphone par satellite que pour joindre la direction de course

A 73 ans, Jean-Luc Van den Heede a remporté, mardi 29 janvier 2019, à 10 h 20, la Golden Globe Race après presque 212 jours en mer. Le lorientais a effectué son 6ème tour du globe (dont un record à l’envers) à bord d’un petit monocoque Matmut de 10 m conçu avant 1988. Succès partagé avec ses proches, le public sablais et Sir Robin Knox-Johnston, vainqueur de la première Golden Globe Race en 1968.

Jean Luc Van Den Heede Rustler 0418© Christophe Favreau/GGR/PPL
Jean Luc Van Den Heede à bord du Rustler 36

Retour sur l'exploit de VDH

Après son chavirage dans l’océan Pacifique, le mât de VDH reste miraculeusement en place. La pièce reliant le hauban bâbord (câble tenant le gréement) au mât l’a déchiré comme un couvercle de boîte de conserve. VDH songe même à abandonner au Chili, se ravise, va monter sept fois dans le mât pour réparer. Mais il a utilisé son téléphone, et enfreint la règle en appelant ses proches pour les rassurer. Il est alors pénalisé et doit durant 18 heures stopper sa navigation et faire ainsi des ronds dans l’eau, ce qui permet à son seul véritable adversaire, le Néerlandais Mark Slats de revenir dans son sillage après avoir eu près de 2 000 milles (3 700 km) de retard. Certains puristes crient au loup, d’autant que le règlement autorise paradoxalement l’utilisation du moteur sur ces «tortues», notamment afin de traverser les anticyclones où le vent est absent.

Cette course est sans pitié. 12 ont abandonné dont 5 sur démâtage, et l’unique femme engagée, la jeune Britannique Susie Goodall a dû saborder son voilier après avoir fait naufrage avant d’être récupérée par un cargo. Sur les 4 bateaux encore en course, Tapio Lehtinen le dernier n’a pas encore franchi le cap Horn, et n’est pas attendu aux Sables-d’Olonne avant plusieurs semaines.

A son arrivée aux Sables d'Olonne, Jean-Luc Van den Heede partage son succès avec ses proches, le public sablais et Sir Robin Knox-Johnston, vainqueur de la première Golden Globe Race en 1968.

Source : Didier Ravon Envoyé spécial aux Sables d'Olonne 

www.vdh.fr


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