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© Yannick Le Gal / CRTB

Marc Guillemot, un compétiteur-né

1 janvier 2017
Originaire de Sainte-Marine, à l’embouchure de l’Odet, Marc Guillemot grandit dans un milieu de marins où il attrape très tôt le virus de la course au large… Sur une, deux ou trois coques : qu’importe le support tant qu’il y a l’ivresse de la vitesse et le sel de la compétition. Ce skipper sera au {{départ de la Route du Rhum}}- Banque Postale le {{31 octobre 2010 à Saint-Malo}} pour se confronter à la classe Imoca.
Marc Guillemot, un compétiteur-né

Marc Guillemot, né le 25 juin 1959 à Quimper (Finistère) vit à Saint-Philibert (Morbihan) près de La Trinité-sur-Mer. Il incarne à lui seul la force tranquille qu’on se fabrique petit entre Bénodet et la baie de Quiberon et qu’on promène plus tard sur tous les océans du monde. En 1979, Marc Guillemot dispute sa première course en solitaire.

La passion de la compétition


En 1981, il remporte, dans sa classe, la Twostar sur multicoque. Il rencontre alors Nigel Irens et Patrick Morvan qui lui proposent de participer à la construction de Jet Services II. Il forma alors avec Jean Le Cam et Serge Madec un trio redoutable qui pulvérise en 1984 le record de l’Atlantique en 8 jours 16 heures. Lors de l’une des ces grandes chevauchées océaniques, il connaît sa nuit la plus noire. En 1985, Jet Services IV, un surpuissant catamaran de 25 m chavire. Jean Castenet disparaît. Marc et Patrick Morvan sont grièvement blessés.

Retour en force dans la course


Après deux années de rééducation, Marc revient à la compétition. Dès 1988, sur Jet Services V, il remporte de nombreuses courses et bat le record de l’Atlantique en 7 jours 6 heures 32 minutes. A partir de 1996, à la barre de son nouveau trimaran La Trinitaine, Marc remporte de nombreux podiums, de la Québec-Saint-Malo à la Route du Rhum

En 2005, Marc Guillemot revient au monocoque avec le projet Safran. Après deux ans de compétition marqués par la vélocité et les performances de son bateau, dessiné par le tandem Verdier - Lauriot Prévost, et un Vendée Globe fameux, Marc Guillemot est plus que jamais prêt à exercer ses talents. Sa troisième place au Vendée Globe 2008-2009 en témoigne. Après 50 000 milles déjà parcourus à bord de Safran, il entame aujourd’hui un nouveau cycle. Avec évidemment de très hautes ambitions…

La base technique de Marc Guillemot est implantée sur la commune de St Philibert le long du chenal qui mène au port de La Trinité Sur Mer. Un local a été conçu spécialement pour accueillir un multicoque ou un monocoque à proximité de l’eau. Aujourd’hui, toute son équipe y est installée ; elle s’occupe de la maintenance de Safran, de son évolution et de la logistique : 6 personnes en période normale, un renfort d’une à deux personnes étoffe le groupe en période d’intense activité avant les grandes épreuves.

Marc Guillemot s’élancera le 31 octobre 2010 dans la mythique course du « Rhum » à bord d’un Safran entièrement optimisé et devenu le bateau référence de la classe IMOCA. Pour cette édition, le skipper trinitain jouera pour la gagne. « Nous y allons pour gagner et compter parmi les animateurs de cette course mythique qui a fait de la voile ce qu’elle est devenue aujourd’hui, le sport médiatique que l’on connaît maintenant », assure Marc Guillemot.
Pour sa 4ème participation à "La Route du Rhum - la Banque Postale" (en 1998 et en 2002 à bord du trimaran La Trinitaine, et en 2006 sur le monocoque Safran loué), Marc Guillemot a donc « les moyens de bien faire », comme il le dit. Et il sait que « cette course exige beaucoup de combativité, de rigueur, de volonté ». _ Trois valeurs qui lui sont chères et qu’il mettra encore en pratique en novembre, après avoir quitté le port de Saint-Malo… Info course

Passionné par la Bretagne


« J’aime profondément la Bretagne, ses côtes et ses cailloux, ses îles et ses baies, ses courants et ses pièges, ses rivières et ses terres, ses lumières et ses couleurs. Un cycle de vie ne suffirait pas pour en connaître tous ses secrets. Cet amour bien ancré que j’ai pour cette région est indéfectible. Tous les marins que j’ai croisés sont plutôt chauvins lorsqu’il s’agit de défendre et de décrire leur région, les Bretons le sont peut être plus que d’autres. Ce n’est pas grave, ils ils demeurent les meilleurs ambassadeurs de leur pays» , nous précise Marc Guillemot.

Date de publication : juillet 2010 en partenariat avec Le Nautisme en Baie de Quiberon/ Pays d'Auray


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